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27 février 2007

Les 30 ans de Saint-Nicolas-du-Chardonnet

StNicolas_charIl y a 30 ans, le 27 février 1977, un groupe de fidèles, menés par plusieurs prêtres, prenait d'assaut l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, dans le 5ème arrondissement de Paris. Que voulaient-ils ? Célébrer la messe selon le rite tridentin, dit de Saint Pie V, celui qui était en vigueur avant le Concile Vatican II. La messe était alors célébrée en latin, le prêtre tournant le dos aux fidèles.

Mais, la messe en latin est l'arbre qui cache la forêt. Les traditionnalistes s'opposent à toutes les évolutions de notre époque, au premier lieu desquels l'oecuménisme et le dialogue interreligieux.

30 ans après, les décisions de justice demandant l'expulsion des traditionnalistes qui, rappelons-le, occupent illégalement l'église, n'ont jamais été exécutées. Les tensions semblent apaisées. Et pourtant, la polémique autour d'un éventuel décret du Pape libéralisant l'usage la messe en latin a secoué la France à l'automne dernier.

Au fond, la question est bien celle de la "tradition" au sens large. La tradition c'est, notamment, le respect de l'autorité, et au sein de l'Eglise, de l'autorité pontificale. Ainsi, en ne respectant pas les décisions de Vatican II, les occupant de Saint-Nicolas-du-Chardonnet ont montré qu'ils n'étaient pas si traditionnalistes qu'ils veulent le laisser entendre.

A ce sujet, j'ai toujours en mémoire cette réflexion d'un évêque, après qu'il a reçu des anciens séminaristes d'Ecône :
Ces jeunes parlent de tradition. En fait, ils n’obéissent qu’à eux-mêmes : ce sont des anarchistes de droite. A la fin de notre réunion, je leur ai dit : "vous prétendez garder l’Eglise telle qu’elle était il y a cinquante ans. Si vous permettez, cette Eglise, je peux vous en parler, j’y étais ! Alors je peux vous dire que, contrairement à vos discours, vous êtes bien de cette génération, car, moi, il y a cinquante ans, jamais je n’aurais parlé à mon évêque sur le ton avec lequel, vous, vous m’avez parlé ce soir !"

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